Rodolphe Leroy - Hypnothérapeute à La Roche-sur-Yon, Vendée

La vie de couple : Aimer sans se perdre, l’équilibre essentiel

Il y a quelque temps, j’ai appris la séparation d’un couple d’amis. Cela faisait 27 ans qu’ils étaient ensemble… Outre la tristesse ressentie, cela m’a fortement questionné sur la vie de couple. Qu’est-ce qui explique que l’on se sépare après 27 ans de relation de couple ? L’homme voulait retrouver sa liberté car il étouffait ! Sa femme n’a rien vu venir. Quel choc ! Un mariage, tout comme une séparation renvoient à nos entourages un effet miroir : « Et nous, où en sommes-nous dans notre union ? »

Moi-même j’ai connu une séparation récemment. Même si elle n’a pas duré 27 ans, la qualité de cette relation et l’intensité des sentiments réciproques n’ont pas survécu à la position de beau-père qu’elle exigeait de moi. La vie nous apporte son lot de défis et cela reste factuel. L’amour ne suffit pas à tout dépasser ! Arrêtons d’alimenter cette croyance !

La vie de couple, une véritable école de la vie…

Si vous avez parfois l’impression que les relations sont moins faciles pour vous que pour les autres, que vous n’arrivez pas à dire ce que vous ressentez, que vous stressez facilement, que vous comprenez mal certains signaux, vous n’êtes pas seul(e). Retrouver une harmonie amoureuse nous invite à une forte capacité de remise en question.

La vérité, c’est que personne n’a de mode d’emploi. Trouver l’équilibre dans le couple est un apprentissage permanent, un terrain où se mélangent émotions, attentes, peurs et désirs. C’est normal que concilier amour et relation ne soit pas simple. Et comprendre pourquoi les choses semblent parfois pas faciles est déjà une manière de rendre la relation plus simple, plus douce, plus humaine. Arriver à construire un couple épanoui est avant tout un chemin et non une destination.

C’est pour cela que j’ai écris cet article, pour vous aider à retrouver une dynamique de couple ! (si bien entendu vous vous sentez concerné(e)…) Vivre à deux est une très belle opportunité d’évolution personnelle. Aussi à titre personnel, cela m’a permis d’y voir plus clair sur le fonctionnement d’un couple. Nous sommes tous dans le même bateau car tout le monde veut préserver son couple. La vie affective révèle notre degré de maturité affective. L’engagement amoureux peut faire peur car cela peut révéler les challenges du couple et nos capacités à y répondre.

Un homme et une femme qui se rejoignent dans deux eaux différentes et séparées entre elles. Une belle illustration de la vie de couple.

Deux individus, deux univers et… la vie de couple

Quand deux personnes décident de partager leur vie, elles ne fusionnent pas. Elles tentent simplement de faire cohabiter deux univers totalement différents : des histoires personnelles, des habitudes, des croyances, des besoins parfois opposés.

Même avec beaucoup d’affection, ces différences peuvent provoquer des incompréhensions. L’autre n’agit pas comme moi, ne réagit pas comme moi, ne pense pas comme moi. Et c’est normal. Comprendre que l’autre a sa propre réalité est souvent la première étape pour mieux vivre ensemble.

Particularités physiologiques du féminin et du masculin

Depuis la nuit des temps, le principe féminin est symbolisé par la lune, l’eau, le triangle inversé. Ces trois symboles ont un point commun : la réceptivité. La lune reflète les rayons du soleil, l’eau épouse toutes les formes d’un corps plongé en son sein, le triangle inversé évoque une coupe à remplir. Ainsi le féminin est dans l’accueil, la réceptivité. Physiologiquement, le féminin reçoit le masculin en lui durant la relation intime.

Le principe masculin est symbolisé par le soleil, le feu, le triangle. Ces trois symboles ont eux aussi un point commun : l’émissivité. Le soleil rayonne la lumière, le feu émet de la chaleur, le triangle évoque une flèche. Ainsi le masculin pénètre le féminin durant la relation intime.

Tels deux aimants (au sens propre comme au sens figuré) ces deux principes opposés s’attirent. Je précise ne faire aucune différence entre une relation hétérosexuelle et homosexuelle car symboliquement, le principe féminin et masculin y sont également représentés.

Aussi, homme comme femme ont en eux un principe masculin (Yin) et un principe féminin (Yang) qui ne demande qu’à être équilibré. Est-ce qu’en finalité, la relation de couple impliquerait de retrouver cet équilibre ?

Différences hommes / Femmes

John Gray dans son ouvrage, « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus« , explique très bien les différences émotionnelles et les différence psychologiques entre un homme et une femme. Le fonctionnement masculin et le fonctionnement féminin y sont abordés avec une certaine touche d’humour. Néanmoins, ce livre tout comme cet article, sont à aborder avec beaucoup de recul. Prenez de la hauteur pour éviter le piège des stéréotypes ! Les hommes comme les femmes ont des besoins émotionnels qui peuvent êtres différents mais il existe également beaucoup de couples qui sont en phase avec leurs besoins émotionnels. Généralement l’éloignement entre un homme et une femme dans un couple, s’explique par les attentes affectives qui ne sont pas honorées. Ainsi, la tendresse dans les propos et les gestes, l’intimité, la sécurité ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Cela engendre une compréhension mutuelle qui passe inévitablement par une belle capacité de gestion des émotions dans le couple.

Comportements spécifiques dans la vie de couple

Dans mon cabinet je reçois très souvent des hommes et des femmes qui ne parviennent pas à dépasser certains blocages dans leur relation de couple. La première chose à identifier est de savoir si l’un comme l’autre instaurent des comportements toxiques : Persécuteur – Sauveur – Victime.

  • Le persécuteur : domine, critique, harcèle, dévalorise sa victime. comportements et paroles agressifs. Justifie son attitude en tentant de culpabiliser sa victime. Utilise souvent les termes « toujours » et « jamais » pour accentuer les comportements de sa victime et son agacement.
  • Le sauveur : joue un rôle très gratifiant dans le but d’être reconnu et aimé. Intervient même si rien ne lui est demandé. Infantilise la victime et la maintient dépendante de lui. Peut devenir persécuteur ou victime si ce dernier ne se sent pas reconnu ou aimé en tant que tel.
  • La victime : recherche par ses comportements un sauveur pour s’occuper d’elle. Attire malgré elle un persécuteur qui va justifier sa position de victime. Idem pour le sauveur. Éprouve le besoin d’attirer sur elle l’attention pour déclencher l’arrivée du sauveur.

Ces comportements toxiques peuvent instaurer des mécanismes de défense et des réactions primaires (stratégie d’évitement, fuite, violence verbale et/ou physique, mutisme, addictions, etc.). Ainsi des formes d’insécurités affectives peuvent engendrer la jalousie dans le couple. Souvent, malgré cette violence, ce qui fait rester le conjoint c’est la dépendance affective !

Particularité du comportement féminin dans le couple

« Nous étions en visite chez des amis lorsque mon compagnon s’est mis à raconter l’histoire de la veuve noire, cette araignée qui mange le mâle après l’accouplement. J’en avais déjà eu vent et je me suis rendu compte qu’il ne la racontait pas très bien. Il modifiait ou omettait certains détails importants. Je l’ai donc repris plusieurs fois, sur un ton bienveillant, mais résolu, jusqu’à ce qu’une des convives fasse la réflexion suivante :  » Sais-tu que corriger sans cesse son mari revient aussi à le « dévorer » ! »

Dans son ouvrage : « Alchimie de l’amour », Lisette Thooft, conférencière et coach d’écriture, traduit ici le comportement du Dragon chez la femme. Elle part du principe qu’il existe un archétype chez la femme, le Dragon (qui veut tout contrôler) et un archétype chez l’homme, le Robot (aux émotions blindées) que nous découvrirons plus bas.

Comportement du dragon :

Selon Lisette Thooft, l’âme des femmes s’apparenterait à une grotte où résiderait un dragon. Selon les circonstances, ce dragon apparaitrait. Rien n’échapperait à ses yeux perçants : chaque détail, la moindre erreur, chaque manquement, chaque erreur de son compagnon. La femme dragon veille sur tout et peut frapper à tout moment, à chaque occasion. A force de vouloir tout contrôler, cela peut provoquer une perte de contrôle émotionnel et alimente la colère dans le couple.

Selon Lisette Thooft :
  • Puissance émotionnelle : Le dragon représente la force intérieure, passion, intensité, émotions puissantes que la femme dragon peut ressentir profondément et de manière parfois possessive.
  • Lâcher-prise pas facile : Cette image de “dragon incapable de lâcher prise” évoque une difficulté à abandonner le contrôle, à se laisser aller, ce qui peut poser des défis dans le couple (peut-être par peur de l’abandon ou du rejet).
  • Charge mentale : Le dragon se persuade qu’il n’y a que lui qui peut gérer toutes les situations. Pour nuancer cela, je précise que la passivité du conjoint et son incapacité à prendre des initiatives peuvent aussi en être la cause. Sous réserve que le comportement du dragon n’empêche le conjoint de prendre sa place…
  • Explosion émotionnelle : en finalité quand le dragon voit qu’il ne peut plus tout contrôler, il explose et peut entrer à ce moment-là dans le comportement du persécuteur. C’est une perte de contrôle émotionnel.

Tu es à moi !

Aussi, dès le début de la relation amoureuse la notion de territoire fait son oeuvre. L’homme tant convoité, se retrouve ainsi à devoir être en contact permanent avec elle (appels récurrents, sms, etc.). Très vite, il rencontrera ses ami(es), se verra offrir de nouveaux vêtements, de nouveaux accessoires (il faut qu’elle le façonne à sa manière, qu’elle le contrôle). Cela s’appelle la possessivité (je nuancerai ces propos car certains hommes peuvent également entrer dans ce schéma). La présentation auprès de la famille (parents, enfants) se fera rapidement. Cette notion d’attachement insécure pourrait se traduire par le peur de perdre l’autre. Ainsi pourrait se dessiner le chemin de la jalousie excessive. Ce côté possessif pourrait éveiller chez l’homme soit le besoin d’être couvé (comme sa maman l’avait fait avec lui) ou contraire provoquera sa fuite (peur de l’engagement sensation d’étouffer, perte de liberté)…

Un couple de danseurs qui font une chorégraphie avec un porté. Et si la vie de couple ressemblait à une danse ?

Particularité du comportement masculin dans le couple

Une femme, par exemple, vient d’aborder un problème avec son mari concernant leur couple. Elle lui explique en détail et avec beaucoup d’attention son sentiment sur cette situation et donne son avis sur ce point. Elle lui a présenté plusieurs possibilités et elle attend à présent une réponse sensée. Qu’en pense-t-il ? Que ressent-il ? Comment voit-il l’avenir de son couple ?

Son mari marque un long silence, fixe l’horizon, songeur. Puis il ouvre enfin la bouche et lui dit par exemple : « J’aimerais quand même bien essayer… cette nouvelle Toyota Prius. »

Il n’en faut généralement pas davantage pour déclencher la colère du Dragon…

Comportement du robot :

Clairement selon le concept de Lisette Thooft dans son ouvrage « Alchimie de l’amour », nous avons un exemple significatif du comportement du Robot chez l’homme. Clairement cela s’apparente à de la froideur émotionnelle, un retrait affectif, une déconnexion émotionnelle, des stratégies d’évitement.

Selon Lisette Thooft :
  • Réactions automatiques : Le robot réagit “par réflexe, sans émotions”. Un robot est programmé ; il fonctionne de façon presque mécanique.
  • Libido “robotique” : Elle associe l’automatisme du robot à la libido masculine : lorsqu’un homme est stimulé sexuellement, il peut libérer sa semence d’une façon presque automatique, sans le moindre sentiment.
  • Course à la performance : Le “robot” masculin est en quelque sorte programmé à une compétition une course pour le sommet : performance, conquête, fécondation, un peu comme un programme inscrit dans l’esprit masculin.
  • Détachement émotionnel : Après l’acte sexuel, l’homme robot peut poursuivre sa route sans s’attacher aux revendications émotionnelles de son/sa partenaire. Thooft utilise l’image du cowboy solitaire pour symboliser ce détachement.
  • Destruction potentielle : Un robot une fois lancé … détruit tout sur son passage dans le sens symbolique, cela peut signifier qu’un homme “robot” insensible peut être impitoyable, persévérer sans prendre en compte la sensibilité de l’autre.

Moi Tarzan, toi Jane…

Les stéréotypes de genre, réduisent l’homme à être fort pour faire la guerre (défense du territoire, chasse, combat, etc.) et la femme à être douce, fragile et maternelle (féminité, émotions, beauté, etc.). Ce sont des rôles traditionnels. Ainsi, l’homme ne doit exprimer aucune émotion sous peine d’être considéré comme faible. Ce comportement archaïque est toujours ancré chez l’homme voire encouragé ! Pourtant, s’il savait que se montrer vulnérable, c’est se connecter à sa pleine puissance… Rien qu’en changeant cela, le rapport homme-femme pourrait être révolutionné.

« La porte la plus sûre est celle qu’on peut laisser ouverte ! »

Une famille qui marche sur la plage.

Le concept de la parentalité dans la vie de couple

Devenir parents, c’est beaucoup plus qu’un simple rôle : c’est une expérience profonde, parfois déroutante, souvent magnifique, et toujours en évolution. Ainsi la vie de couple se voit rajouter une nouvelle écharpe relationnelle : la co-parentalité. Ainsi la vie de couple avec enfants redistribue les cartes ! Clairement, la notion de la place de chacun exige une communication parentale pour éviter la charge mentale familiale. L’équilibre couple / parentalité est à construire et c’est loin d’être facile dans cette société qui va de plus en plus vite ! Ainsi la vie de couple se voit considérablement réduite ! Les tensions liées à l’éducation renvoient inévitablement les parents dans le passé de leur enfance. La parentalité partagée met en relief la notion d’éducation et de valeurs. Voici une manière simple et vraie de le comprendre :

1. Être parent, c’est accueillir un être dépendant… qui deviendra indépendant

Au début, l’enfant dépend de toi pour tout : sécurité, nourriture, affection. Puis, petit à petit, il s’éloigne, teste, explore. Être parent, c’est accompagner cette transition sans le retenir ni le pousser trop fort.

2. C’est offrir un cadre

Un parent pose des limites, non pour contrôler, mais pour protéger et structurer. Les règles aident l’enfant à comprendre le monde.

3. C’est aimer sans garantie

L’amour parental n’attend normalement rien en retour. On aime, même quand c’est compliqué, même quand l’enfant ne dit pas merci. C’est un amour qui n’est pas conditionné à la performance.

4. C’est être imparfait

Un bon parent ne réussit pas tout. Il se trompe, s’énerve, culpabilise parfois… mais il apprend et corrige. La perfection n’existe pas en parentalité, seulement la présence et la sincérité.

5. C’est transmettre

Des valeurs, des habitudes, une manière d’être au monde. Pas seulement par les mots, surtout par l’exemple. Les enfants absorbent plus qu’ils n’écoutent.

6. C’est apprendre à lâcher prise

Être parent, c’est aussi accepter que l’enfant soit différent de nous, qu’il fasse des choix qui ne sont pas les nôtres. On accompagne, sans posséder.

7. C’est un miroir

Un enfant renvoie nos forces, nos fragilités, nos modes de communication. Il nous oblige à regarder en nous-même et, souvent, à grandir en même temps que lui.

L’arrivée d’un enfant, c’est comme une avalanche de responsabilités qui tombe sur le couple et c’est pour la vie ! Le rôle de parent vient supplanter celui d’amant ! Fini les restos, les fêtes, les grasses matinées… Forcément cela à des conséquences sur la vie de couple. Une fois maman la femme est pleinement consacrée au développement psycho-émotionnel de son enfant. L’homme quant à lui prend peu à peu conscience de ce que le rôle de père implique. La chanson de Renaud : En cloque, résume assez bien cela. Ainsi le couple va devoir retrouver son identité pour nourrir l’écharpe relationnelle d’amants (lire le chapitre sur la sexualité plus bas).

Le concept de la famille recomposée dans la vie de couple

La position des Beaux-Parents (au sein du couple) est loin d’être un rôle simple à gérer. Fait principalement de devoirs, ce statut ne peut prétendre qu’à peu de droits. Non seulement, l’entente avec les beaux-enfants est primordiale au sein d’une famille recomposée. Elle invite également à composer avec l’ex-compagnon du conjoint. Ces ajustements familiaux demandent beaucoup de prise de recul et de tact pour éviter de prendre partie. Il est primordial de savoir s’effacer quand il le faut, surtout ne pas intervenir dans la relation entre son conjoint et son ex ainsi que l’ex et ses enfants.

Les loyautés familiales (enfants qui prenne partie pour l’un des parents séparés) peuvent prendre beaucoup (trop) de place au sein d’une famille recomposée. A ce stade tout l’art consiste à ce que la place du partenaire soit reconnue dans une sorte de relation à trois, voir plus (si votre conjoint a eu plusieurs unions parentales dans le passé)… Clairement la relation enfants / beau-parent n’est pas simple à construire.

Personnellement, n’ayant pas d’enfant, la situation était plus simple à vivre pour moi et surtout pour mon ex-conjointe. Quand il s’agit de réunir deux tribus pour construire un nouveau foyer, cela demande beaucoup d’amour, de patience, de stratégie (choix des espaces à vivre par ex) et de communication (être présent pour chacun, sans parti pris). Cela engendre une dynamique familiale complexe. La gestion des conflits dans les familles recomposées, n’est vraiment pas simple.

Mains entrelacées qui illustrent la nécessité de se soutenir dans une famille recomposée.

Est-ce que l’amour se décrète ?

De plus, est-ce si évident de devoir aimer les enfants de son conjoint ? C’est peut-être ici que s’invite cette fameuse notion de devoir… Car ces enfants que nous prenons en cours de route, ont déjà leurs habitudes, leur façon de vivre, leurs centres d’intérêt, leur éducation. Est-ce si facile de s’adapter à cela en tant que beau-parent ? Inévitablement cela le pousse dans ses retranchements. Quant au parent dans tout ça, il se retrouve pris en étau entre la loyauté et l’amour pour ses enfants et ceux de son conjoint. Combien de relations explosent à cause de cela ?

Education et principes, ciment ou entrave ?

Ayant été élevé avec des principes éducatifs stricts et parfois rigides, j’ai souvent été amené à les reconsidérer en tant que Beau-Père. C’est une bonne chose ! Les enfants nous renvoient comme des miroirs à notre propre enfance. Cela permet de faire preuve de discernement, d’évoluer, de s’assouplir. Encore faut-il faire la distinction entre souplesse et laxisme… C’est parfois comme cela que la relation de couple peut se fragiliser. Il n’est pas facile pour le conjoint, de constater par moment, qu’il a été laxiste dans certains domaines éducatifs. Cela ne lui renvoie pas une belle image de lui en tant que parent ou individu. C’est le chemin tout tracé vers la culpabilité.

Il n’a jamais été facile pour moi non-plus de constater que certains de mes comportements étaient jugés rigides. C’est comme cela que les disputes apparaissent. Il est donc très important de mesurer ses propos et de rester factuel ! Quand les émotions s’en mêlent, prenez du recul, de la distance. Allez marcher ! Quand vous vous sentirez plus calme, entamez une discussion posée libérée de toute émotion. C’est la meilleure manière de désamorcer un conflit. La règle d’or est de ne jamais mêler les enfants à vos disputes. Vous vous devez de vous soutenir en toute circonstance. Une fois seuls vous pourrez débriefer calmement et avec bienveillance. Cela instaure un cadre rassurant pour les enfants.

Le contexte idéal serait :

  1. Identifier mes principes éducatifs et mes valeurs pour voir si c’est compatible avec le foyer que je compte intégrer.
  2. M’installer dans une nouvelle maison neutre de toute référence passée avec le nombre de pièces suffisante (où chacun peut aller se ressourcer quand c’est nécessaire).
  3. Savoir m’effacer en tant que Beau-Parent face à la gestion familiale du conjoint(e) et de son ex-conjoint(e).
  4. Oser prendre ma place pour revendiquer ma part de territoire (face aux enfants et à l’ex-conjoint(e)).
  5. Eviter à tout prix d’entrer dans la triangulaire Persécuteur – Sauveur – Victime (en tant que conjoint et beau-parent).
  6. Communiquer sur mes besoins et savoir écouter ceux des autres, trouver un consensus.
  7. Réaliser que je ne suis pas le parent des enfants de mon/ma conjoint(e).

Arriver à appliquer cela éviterait bien des déconvenues !

Et la sexualité dans tout ça ?

Illustration d'une femme et un homme nus pour illustre la sexualité dans la vie de couple.

La sexualité épanouie est l’un des baromètres qui indique la bonne santé de la vie de couple. Néanmoins nous n’avons pas tous la même approche de la sexualité. Certains couples vont s’en passer avec beaucoup de facilité car l’homme et la femme n’éprouvent aucun besoin de s’abandonner à cette pratique. Leur couple n’en sera aucunement affecté. D’autres vont en faire une pierre essentielle à l’édifice de leur union. Enfin il y a des couples où la sexualité est un sujet tabou voire souffrant. Soit par manque de communication, de désir ou de troubles sexuels (impuissance, éjaculation précoce, vaginisme, traumatismes, appétit sexuel trop contraignant, etc.)

De plus, le facteur temps (routine qui s’installe) peut contribuer à des distances affectives et sexuelles. L’arrivée d’un enfant peut également avoir des conséquences psychologiques dans la vie de couple. L’homme ne voyant plus qu’une maman et non plus une femme. Certains hommes peuvent également être traumatisés par le fait d’avoir assisté à l’accouchement de leur femme. Aussi certaines femmes sacrifient leur féminité au profit d’être mère. Aussi l’homme et/ou la femme prêtent moins attention à leur partenaire et se laissent happer par leur quotidien. La notion de séduction disparait. Avec le temps, le sujet sur la baisse de la libido au sein de la vie de couple, sera soigneusement évité, laissant la place à un malaise profond. Les tensions sexuelles et le manque de communication intime peuvent ouvrir la porte à l’adultère ou à la consommation excessive de pornographie.

Avoir une sexualité épanouie dans la vie de couple

La notion de désir dans le couple est induite par une bonne communication, une séduction, l’absence de charge mentale. Aussi, il a été démontré que les phéromones jouent un grand rôle dans la compatibilité sexuelle de deux individus.

1. La communication ouverte et bienveillante

C’est le point le plus important. Parlez ensemble de :

  • ce que vous aimez ;
  • ce que vous n’aimez pas ;
  • vos envies ;
  • vos insécurités ;
  • vos limites.

Utilisez des phrases comme :
« J’aimerais essayer… Qu’en penses-tu ? »
« J’aime beaucoup quand tu… »

La communication évite les malentendus et renforce la complicité.

2. Le respect des limites

Une sexualité épanouie est une sexualité consentie, respectueuse et sécurisante. On n’impose rien, on ne force rien. Vous devez tous les deux vous sentir libres de dire oui, non, ou pas maintenant.

3. Nourrir la connexion émotionnelle

Le désir ne se résume pas au rapport sexuel. Il naît de ce que vous vivez ensemble :

  • moments de tendresse,
  • complicité au quotidien,
  • discussions profondes,
  • projets communs.

Plus la connexion émotionnelle est forte, plus la sexualité s’enrichit.

4. Accepter l’évolution du désir

Le désir connaît des hauts et des bas : fatigue, stress, routine, charge mentale… c’est normal.

Pour entretenir le désir :

  • prévoyez des moments rien qu’à vous (un soir, une sortie, un week-end) ;
  • créez du mystère (petit message, anticipation, imagination) ;
  • variez les contextes sans pression.

La sexualité est vivante : elle évolue, et c’est sain.

5. Redécouvrir le plaisir sans pression

Beaucoup de couples se mettent la pression autour de la performance. Pourtant, la sexualité épanouie vient de :

  • la sensualité,
  • la lenteur,
  • les caresses,
  • l’écoute mutuelle.

Ne cherchez pas « à bien faire » : cherchez à être présents l’un à l’autre.

6. Entretenir son bien-être personnel

Une sexualité satisfaisante commence par un bon rapport à soi :

  • gérer son stress,
  • dormir suffisamment,
  • pratiquer une activité physique,
  • cultiver son estime de soi.

On désire mieux quand on se sent bien.

La communication dans la vie de couple : un art pas si facile

Communiquer, ce n’est pas seulement parler. C’est oser exprimer ce qu’on ressent, écouter vraiment, formuler sans attaquer, clarifier sans accuser. C’est ce que l’on appelle la communication bienveillante.

Quand on est introverti ou peu à l’aise socialement, on peut avoir tendance à garder les choses pour soi… jusqu’à exploser ou se renfermer. Les non-dits créent alors des malentendus, de la frustration, ou un sentiment de distance.

Communiquer c’est pas facile parce-que cela demande de se montrer vulnérable et c’est ce que la plupart des gens redoutent. Aussi les non-dits, le manque d’écoute active engendrent les incompréhensions.

Un couple qui se dispute au sein de leur logement. Un homme ivre tient une bouteille d'alcool dans la main et crie contre sa femme qui fait la vaisselle.

La gestion des émotions dans le couple

Être en couple amplifie les émotions : la joie, la peur, la colère, la sensibilité. Ainsi, l’hypersensibilité peut provoquer des réactions disproportionnées dans la vie de couple.

Aimer quelqu’un, c’est accepter d’être touché par lui. Cela peut créer de la charge émotionnelle : on se sent blessé plus facilement, on s’inquiète, on se met en colère, on doute.

Les personnes très sensibles ou anxieuses peuvent vivre ces émotions de manière intense. Ce n’est pas une faiblesse : c’est une humanité très présente. Mais cela peut rendre le quotidien dans la vie de couple parfois instable ou épuisant. Il est donc nécessaire d’identifier ses besoins émotionnels non-exprimés pour procéder à une régulation émotionnelle. Apprendre à communiquer avec bienveillance contribue au bon développement de votre intelligence émotionnelle.

Les attentes souvent irréalistes

Nous grandissons avec des idéaux amoureux : films, réseaux sociaux, contes de fées.

Cela crée de fausses attentes romantiques : “Si on s’aime, tout doit être facile.” “L’autre doit me comprendre sans que je parle.” “On devrait toujours être d’accord.” Cela occasionne beaucoup de pression sur le couple.

Mais le couple réel n’a rien d’un scénario romantique. Quand les attentes sont irréalistes, la déception surgit, les illusions de couple volent en éclat. À ce stade il est essentiel d’identifier les peurs et projections de chacun. Le fait d’accepter de se faire accompagner pour se libérer des croyances limitantes dans le couple est déjà un grand pas en avant !

Le poids du quotidien

L’amour ne vit pas que de déclarations : la gestion du quotidien, qui peut être lourd : organisation familiale, tâches ménagères, responsabilités, difficultés financières, travail, stress du quotidien. La routine du couple peut l’user. Pas par manque d’amour, mais par fatigue mentale. Et si la répartition des tâches n’est pas équilibrée, la dérive émotionnelle liée à la charge mentale apparait.

Le manque de compétences relationnelles dans la vie de couple

Personne ne nous apprend à être en couple. Cela demande de la maturité émotionnelle. On découvre tout par soi-même : comment poser des limites, comment négocier, comment aborder la gestion des conflits, comment exprimer un besoin. Sans ce “mode d’emploi”, on fait inévitablement des erreurs. Ce n’est pas un signe de faiblesse ou de mauvais caractère : c’est simplement que la plupart d’entre nous n’ont jamais reçu ces outils. Pratiquer l’écoute empathique et communiquer sur l’expression des besoins personnels est déjà une belle avancée.

Illustration d'un visage masculin et un visage féminin enlacés.

L’évolution de la vie de couple dans le temps

Les personnes changent. Les couples aussi. Ce qui convenait au début peut ne plus suffire. Chacun évolue à son propre rythme : carrière, projets, besoins d’indépendance, envies nouvelles. Ces changements peuvent créer des décalages. S’adapter demande flexibilité, patience et honnêteté.

Conclusion

La vie de couple n’est pas facile, et c’est normal. Comprendre les défis du couple permet d’être plus indulgent avec soi-même, plus patient avec l’autre, et de normaliser les difficultés.

Si vous êtes quelqu’un de sensible, introverti(e) ou peu sûr de vous, sachez que vous pouvez être épanoui(e) dans le couple. Votre profondeur, votre empathie et votre capacité à réfléchir peuvent être de grandes forces. L’important n’est pas d’être parfait(e), mais d’être prêt(e) à apprendre, à communiquer et à grandir ensemble.

A mon sens, la vie de couple est un véritable laboratoire d’expérimentation. Elle nous met face à nos propres scories. La vie est très bien faite car, selon mon vécu, il semblerait que l’on attire à soi des personnes qui viennent révéler nos « casseroles ». Le secret étant d’apprendre à bien se connaitre pour identifier ses besoins conscients et inconscients. Lors d’une étude de votre personnalité en cabinet ou à distance, vous pouvez gagner du temps en identifiant vos besoins et les blocages relationnels.