Blessure de Rejet : Comprendre, Identifier et Guérir
Depuis notre naissance, nous vivons des expériences qui ont des conséquences sur notre façon de voir la vie. C’est ainsi que nous construisons notre personnalité. Notre famille est un formidable terrain de « Je ». Peu après notre naissance, nous percevons que lorsque nous osons être nous-même cela peut déranger le monde des adultes. La leçon que nous en tirons est : « c’est pas bien d’être naturellement soi-même ! » Cela se produit de manière inconsciente ! La blessure de rejet en fait partie.
La blessure de rejet fait partie d’un ensemble de 5 blessures
Ainsi cela occasionne un profond mal-être. L’enfance nous expose à des évènements ou non-évènements qui laissent des traces profondes en nous. Lise Bourbeau, dans son livre : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » les a identifiés et classés selon 5 blessures : La blessure de trahison – La blessure de rejet – la blessure d’abandon – La blessure d’humiliation et la blessure d’injustice.
Les blessures en général
Souvent à l’âge adulte, ces blessures deviennent encombrantes. Plus la blessure est forte chez une personne, plus elle s’attire des circonstances propices à cette blessure. Parfois bon nombre d’entre-elles nourrissent l’impression de tourner en rond et de ne pas avancer dans leur vie. Cela induit qu’une ou plusieurs blessures n’ont pas été guéries. Dépendances, compulsions, surpoids, dépression, manque de confiance en soi, etc. , peuvent en être les symptômes.
Et souvent les personnes concernées reprochent aux autres tout ce qu’elles font elles-même et ne veulent pas voir ! C’est le sentiment de honte qui leur fait souvent prendre conscience de leur blessure.
Le parent du même sexe a pour rôle de nous apprendre à aimer, à nous aimer et à donner de l’amour.
Celui du sexe opposé nous apprend à nous laisser aimer et à recevoir l’amour. Très souvent, la blessure est en rapport soit avec le parent du même sexe, soit avec le parent du sexe opposé…
Le phénomène de répétition
Dans les relations humaines, certains comportements, réactions ou schémas émotionnels semblent se répéter inlassablement. Derrière ces mécanismes se cachent souvent des blessures profondes issues de l’enfance. Parmi elles, la blessure de rejet est l’une des plus douloureuses et des plus complexes à identifier. Invisible aux yeux des autres, elle agit en silence mais influence profondément la manière dont une personne se perçoit et entre en relation avec le monde.
Voici donc un article complet sur la blessure de rejet, un sujet profondément humain et universel, qui peut parler à beaucoup, en particulier à ceux qui se sentent souvent incompris ou en décalage avec les autres. En tant qu’hypnothérapeute à La Roche-sur-Yon, je tiens compte de la blessure de rejet dans de nombreux domaines tels-que les relations amoureuse, la confiance en soi et l’estime de soi, etc.
Qu’est-ce que la blessure de rejet ?
La blessure de rejet est une souffrance émotionnelle qui naît souvent dans les premières années de la vie, lorsque l’enfant ressent qu’il n’a pas sa place, qu’il est indésirable, invisible ou non aimé pour ce qu’il est. Contrairement à l’abandon, qui est une perte de lien visible, le rejet est plus subtil : c’est un refus d’exister aux yeux de l’autre, de manière plus ou moins consciente.
Elle peut être causée par :
- Le parent qui rejette l’enfant parce qu’il ne correspond pas à ses attentes (genre, comportement, tempérament…).
- Un manque de démonstrations affectives, d’attention ou de valorisation.
- Des paroles dévalorisantes ou blessantes entendues dans l’enfance.
- Des événements marquants comme l’humiliation, le harcèlement ou l’isolement.
Les symptômes de la blessure de rejet
Cette blessure façonne la personnalité de manière durable. Elle peut se manifester de plusieurs façons :
- Un profond sentiment de ne pas être à la hauteur, d’être « de trop », ou « pas assez ».
- La peur excessive d’être jugé, critiqué ou abandonné.
- Un besoin d’isolement : la personne préfère fuir plutôt que d’affronter le rejet.
- Une hypersensibilité émotionnelle, en particulier face à la moindre remarque.
- Le perfectionnisme comme stratégie inconsciente pour être accepté.
- Une difficulté à demander de l’aide ou à montrer sa vulnérabilité.
- Des relations superficielles ou évitées : pour ne pas souffrir, la personne peut développer une attitude distante ou indifférente.
Le masque du fuyant
Selon Lise Bourbeau, auteure de « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même« , la blessure de rejet donne naissance au masque du fuyant. C’est un comportement de retrait, de disparition, d’évitement. La personne se fait petite, discrète, se retire du monde pour éviter d’être rejetée une nouvelle fois. Elle peut aussi s’auto-saboter, fuir les opportunités, ou entrer dans des relations où elle se sent « inexistante ».
Éveil de la blessure de rejet
L’éveil de la blessure de rejet peut se situer de la conception à un an. Elle occasionne chez l’enfant le fait de ne pas sentir le droit d’exister avec le parent du même sexe. Cela peut être par exemple un bébé non désiré (accident). Ou alors le bébé est du sexe opposé à celui désiré. l’enfant peut aussi subir une accumulation de remarques désobligeantes. Mais aussi un parent qui fait preuve d’impatience ou de colère. Petit, le fuyant a pu être aussi « surprotégé » par un parent; étouffé ! Donc plus tard, à l’âge adulte, il pourra adopter une stratégie de fuite avec toute personne qui l’aime vraiment afin d’éviter de reconnaître la blessure du passé.
Comportement du fuyant
Généralement, le fuyant évite de s’attacher aux choses matérielles, cela l’empêcherait de fuir ! Aussi, il est très attiré par le domaine spirituel. C’est pour lui un véritable refuge tout comme le domaine intellectuel. Il peut se couper de sa sexualité car cela représente pour lui un frein à la spiritualité. Le Fuyant se croit nul et sans valeur particulière. Il va donc essayer de trouver les moyens pour être parfait et se valoriser à ses yeux comme auprès des autres. Il peut aussi rechercher la solitude
Les conséquences de la blessure de rejet dans la vie adulte
Non traitée, la blessure de rejet peut affecter :
- La confiance en soi : difficulté à se valoriser, à reconnaître ses qualités, à s’affirmer.
- Les relations amoureuses : peur de l’intimité, besoin d’être aimé à tout prix ou difficulté à s’attacher.
- La vie professionnelle : crainte d’être exposé, de prendre la parole, ou sentiment d’imposture.
- La santé mentale : anxiété, dépression, troubles de l’estime de soi.
Guérir la blessure de rejet
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut guérir cette blessure. Le chemin demande du temps, de la patience, de l’écoute de soi.
1. Prendre conscience de la blessure de rejet
C’est la première étape. Mettre des mots sur ses émotions, ses peurs, ses réactions. Identifier les moments où l’on se sent rejeté (même quand ce n’est pas la réalité) permet de mieux comprendre ses schémas.
2. Reconnecter avec son enfant intérieur
C’est souvent cet enfant blessé qui se manifeste. Lui parler avec bienveillance, imaginer lui offrir l’amour qu’il n’a pas reçu, est un acte de réparation puissant.
3. Apprendre à s’aimer tel qu’on est
Sortir du conditionnement du « je dois être parfait pour être aimé ». Pratiquer l’auto-compassion, cultiver l’amour de soi, célébrer ses qualités.
4. Créer des liens sains
S’entourer de personnes bienveillantes, capables d’accueillir sans juger. Oser exprimer ses émotions, ses besoins, sans peur du rejet.
5. Se faire accompagner avec l’hypnose pour se libérer de la blessure de rejet
Parfois, seul, on tourne en rond dans ses schémas. L’accompagnement avec l’hypnose permet de sortir des croyances limitantes et d’avancer en conscience. Le but de l’hypnose est de libérer les automatismes en lien avec la blessure de rejet. Ainsi, dès la disparition de ces blocages, vos comportements changent et vous vous sentez mieux dans votre vie comme dans vos relations.
En conclusion
La blessure de rejet n’est pas une fatalité. Elle peut être un tremplin de transformation personnelle. En la reconnaissant et en apprenant à l’apprivoiser, on peut retrouver une paix intérieure, une force tranquille, et surtout, se reconnecter à soi-même dans toute sa valeur et sa singularité.